Alternative au tabac : fort succès pour le tabac chauffé en Corée du Sud
Depuis 2015, le gouvernement sud-coréen a mis en place une politique de réduction des risques visant à lutter contre le tabagisme. Selon le ministère de l’Economie et des Finances du pays, cette campagne porte ses fruits, dans la mesure où les ventes de cigarettes traditionnelles ont diminué de 17,7% entre 2014 et 2021. Parallèlement, celles de produits de tabac chauffé ont augmenté de 17,1%, et intéressent toujours plus les fumeurs sud-coréens.
Vendredi 28 janvier dernier, le ministère de l’Economie et des Finances sud-coréen a communiqué les chiffres concernant les ventes de tabac en 2021. On apprend tout d’abord qu’elles ont baissé de 17,7% l’an dernier par rapport à 2014, un avant que le pays n’augmente les prix. A partir de 2015, le gouvernement a en effet mis en place une politique anti-tabac basée sur la hausse des prix (+80%) et sur le placement d’images illustrant les effets nocifs du tabagisme sur les paquets de cigarettes.
En 2015, le taux de prévalence tabagique en Corée du Sud était estimé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à 49,8% chez les hommes et 42% chez les femmes. Il serait aujourd’hui tombé à 34%, soit son niveau le plus bas jamais enregistré. D’après l’exécutif, l’ensemble de ces diminutions prouvent que la campagne nationale anti-tabac a eu un impact sur la lutte contre le tabagisme.
Notons toutefois que les ventes de cigarettes en 2021 sont quasiment restées inchangées par rapport à 2020 (-2%). Parallèlement, les ventes de produits de tabac chauffé ont augmenté de 17,1%. « La demande de cigarettes traditionnelles a diminué car les gens ont préféré utiliser des cigarettes électroniques dans un contexte de lutte stricte contre le virus et d’expansion du télétravail », indique le ministère de l’Economie et des Finances.
Rappelons au passage que le tabac chauffé est appelé cigarettes électroniques en Corée du Sud. Le pays est le deuxième plus grand marché du monde, après le Japon, pour ces produits de tabac non combustible. De son côté, le recours aux vapoteuses reste minoritaire parmi les fumeurs adultes. La forte taxe sur les e-liquides (1,60 $ par millilitre), peut notamment l’expliquer.