Blasphème de l’islam au Mali : Aliou Diallo monte au créneau
Début novembre, la population malienne s’est mobilisée pour exprimer son mécontentement contre la publication d’une vidéo jugée blasphématoire à l’égard de l’islam. Aliou Diallo prend la parole.
Le vendredi 4 novembre, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Bamako pour protester contre une vidéo jugée blasphématoire à l’encontre de l’islam. Publiée sur les réseaux sociaux fin octobre, cette séquence montre un homme dans une boutique, tenant en langue bambara des propos hostiles à l’égard de l’Islam, d’Allah et du prophète Mahomet, avant de piétiner le Coran.
En fuite depuis le tollé suscité par son acte, cet individu se réclame du kémitisme, la croyance aux ancêtres africains. Ce mouvement spiritualiste s’attaque aux religions révélées (islam, christianisme, judaïsme) les considérant comme des pratiques imposées par les colonisateurs (arabes et occidentaux). Il promeut le retour aux sources, aux valeurs et croyances ancestrales pour une renaissance de l’Afrique. Le kémitisme puisse largement ses références dans l’Égypte antique et le courant rastafari.
Pour la population malienne, à 95% musulmane, les propos du kémite sont inacceptables. Sous la houlette du Haut conseil islamique du Mali (Hcim), la plus puissante organisation islamique du Mali, elle a appelé à l’arrestation immédiate de l’impie. Les autorités maliennes n’ont pas tardé à réagir, interpellant six personnes pour avoir refusé de divulguer la cachette de l’homme en cavale.
Réagissant à cette actualité brûlante, Aliou Diallo (lui-même musulman) a condamné avec la dernière énergie les « propos outranciers » tenus par l’adepte du kémitisme. Via son parti, l’ADP-Maliba, il a également exprimé « le mécontentement de l’ensemble des militantes et militants et son rejet catégorique des actes et propos à l’encontre de l’islam ».
De son côté, il se présente à la présidentielle prochaine pour mettre en œuvre sa politique de dialogue et son fameux Plan Marshall.